Le phénomène de cliquetis
Le cliquetis est aussi appelé en des termes moins précis détonation, auto-allumage, cognement… Le phénomène peut être décrit de la manière suivante : Une partie de la charge non brûlée ( en avant du front de flamme ) subit une auto-inflammation à une vitesse très élevée. Ceci entraîne une augmentation de la pression locale puis des vibrations de la masse gazeuses qui cessent quand la pression devient identique dans toute la chambre de combustion. Le cliquetis se caractérise par un bruit métallique qui correspond à des fréquences fondamentales de vibration comprises entre 5000 et 8000 Hertz. Le cliquetis est un phénomène d'auto-inflammation en milieu homogène à ne pas confondre avec celle des moteurs Diesel qui se situe dans des zones très localisées. Les intenses oscillations de pression qui en découlent ne concernent qu'une faible fraction de la population des cycles et n'ont pas de conséquences néfastes si elles se réalisent sur des temps très courts. Le facteur temps est important : il faut que les gaz frais soient brûlés avant qu'il y est une possible auto-inflammation. Le but est de diminuer la durée de propagation de la flamme et d'augmenter le délai d'auto-inflammation. Le cliquetis est favorisé par les accroissements de température et de pression et pour des bas régimes.
Le rendement augmentant avec le taux de compression, on aurait tendance à proposer des taux de l'ordre de 20 ou 30. Or, à forte pression donc à fort taux ( supérieur à 12 ) , le risque de cliquetis est important.
D'autre part, le phénomène de cliquetis est très étroitement lié à la nature des composants, c'est-à-dire à l'indice d'octane et à la structure chimiques des hydrocarbures utilisés dans la combustion.